Actualités française: La boulimie de cadeaux gâche-t-elle les fêtes ?

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Toujours plus de cadeaux sous le sapin, des bouquets toujours plus gros à la Saint-Valentin ou des chocolats toujours plus présents à Pâques… La société de consommation à fait des fêtes religieuses, familiales ou sociales une seule et même forme de fêtes commerciales.

Entre les effluves des parfumeries et autres confiseurs, des centaines de clients arpentent les allées du Forum des Halles Westfield de Paris sous de gigantesques guirlandes lumineuses crépitantes. Le regard qui parcourt chaque centimètre carré des vitrines envahies de produits, slogans et offres alléchantes, ils cherchent tant bien que mal à boucler la liste des cadeaux avant de rejoindre leur famille pour célébrer Noël.

Un peu plus loin, un couple se prend en selfie sous l’arche représentant un tourbillon de cadeau, le sésame pour garantir le sourire de tous au pied du sapin le matin du 25 décembre. Il ne manque plus qu’un faux Père Noël pour compléter le tableau.

Mais une question taraude nombre de clients ce jour-là : qu’offrir à cette tante que vous ne voyez qu’une fois par an à l’occasion des fêtes ou ce neveu qui grandit si vite ? Pour vendre dans cette période charnière pour l’économie des marques, les enseignes ont la réponse pour vous : « Venez chez nous ». Elles font tout leur possible pour se faire davantage remarquer que leurs voisins, et vous faire acheter le cadeau qui, si vous visez juste, ne passera pas l’année dans un placard.

« On en a plus que pour les cadeaux »

Pendant ce temps, éreintés par la journée d’achats à rallonge, d’autres profitent sous des yeux envieux de quelques places assises mises à disposition dans les galeries. Ulysse et Ayda, assis sur un banc, en font partie. Ces jeunes Parisiens, les pieds recouverts de sacs de toutes marques, sont venus ce jour faire leurs courses de Noël. En cette période d’incertitudes où l’inflation est galopante, « je fais attention », dit Ulysse. Mais pour autant, pas question de ne pas couvrir sa famille de cadeaux. « C’est la culture de Noël, ça produit bizarre de ne pas le faire », ajoute-t-il.

Noël n’a pas toujours été synonyme d’une pile extravagante de cadeaux sous le sapin. Pascal, un Francilien venu faire quelques emplettes avec son ami guyanais Matthieu, le regret : « On en a plus que pour les cadeaux. On a perdu toutes les traditions qui vont avec Noël », tance le père de famille de 52 ans. « Avant, il y avait les chants, par exemple, mais c’est vrai que maintenant l’échange de cadeaux a pris une place prépondérante », complète l’autre. Offrir des cadeaux devient de plus en plus une obligation qu’un choix, car celui qui n’en offrira pas, dans une famille, aura de grandes chances d’être mis au ban. Selon une étude réalisée par CSA Researchle budget des Français pour Noël 2022 est de 568 euros (35 euros de plus par rapport à 2021).

Noël est donc devenu une fête capitaliste et matérialiste ? En tout cas, la critique est émise depuis de nombreuses années, « surtout avec l’arrivée des hypermarchés », explique Frank Rosenthal, spécialiste en marketing. Ces derniers, à coups de communication et marketing agressifs, poussent à la consommation pour faire de ce mois leur meilleur de l’année, une période de plus gros chiffres.

Vendredi noir et autres

Mais Noël est loin d’être un cas isolé. Toutes les fêtes sont devenues une occasion d’acheter toujours plus de cadeaux et de dépenser plus. Saint-Valentin, fête des mères et des pères… Elles sont aujourd’hui toutes sujettes à une consommation débridée. Les enseignes ne se contentent plus des dates et investissent le terrain des fêtes de plus en plus tôt. Ainsi, il n’est pas rare de voir les citrouilles apparaître dans les rayons semaines plusieurs avant Halloween, tout comme les chocolats de Pâques ou les galettes des rois. « Et l’essor de la vente en ligne a accentué cette tendance », commente Frank Rosenthal, voiture « la concurrence entre les marques s’est, elle aussi, accentuée ».

Dans cette photo d’archive prix le 25 novembre 2022, les gens font leurs courses au grand magasin Macy’s pendant le Black Friday à New York. AFP – YUKI IWAMURA

Illustre symbole de la société de consommation : le Vendredi noir. Né aux États-Unis dans les années 1950, ce rendez-vous de novembre est devenu l’expression des achats effrénés lors des fêtes. Chaque année, on voit des milliers de personnes à travers le monde se ruer dans les grandes surfaces ou sur les sites de vente pour faire chauffer les cartes bleues.

Autant de dates devenues donc synonymes de forts profits pour les marques et de surconsommation pour les clients devenus « avides et voraces », témoignait déjà le pape François en 2018.

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Parutions:

Histoire de France/La République et l’Empire.,Lien sur la description complète. Ouvrage de référence.

La France juive d’Edouard Drumont.,A lire. . Disponible sur internet.

Tribologie/Diverses approches.,Description.

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