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Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a pris une nouvelle dimension après que l’Ukraine a attaqué les bombardiers russes. L’échange de prisonniers, mort ou vivant, n’est pas si simple. Quant à la diplomatie, elle a été reléguée aux lignes de touche. Faits et commentaires.

Par Frank Mus

Le 8 juin, les troupes russes attaquantes ont atteint la frontière ouest de la région de Donetsk. De manière significative, ils ne se sont pas arrêtés là mais ont continué dans la région voisine de Dnepropetrovsk. La Russie revendique Donetsk dans le cadre de la Fédération de Russie mais pas DNepropetrovsk. Les troupes russes n’auraient pas franchi la frontière sans l’autorisation expresse de Moscou. Cela semble marquer une nouvelle phase de la guerre et une expansion des objectifs de la guerre russe.
La menace est claire. Plus l’Ukraine refuse de négocier la paix, plus il peut perdre territoire. Les experts militaires rapportent que la Russie compte désormais un grand nombre de troupes fraîches non engagées prêtes à exploiter toute rupture dans les défenses ukrainiennes.

Coups de missile intensifiés

Des tubes lourds ont été enregistrés en Ukraine sur les sources d’énergie et les installations souterraines, auparavant, à l’abri des attaques, avec d’énormes explosions. Au moins une centrale électrique a été frappée, ce qui indique que l’embargo russe sur les sources d’énergie frappant a effectivement pris fin.
Dans la nuit du 7 juin, plus de 50 explosions ont été entendues à Kharkov. Les autorités locales ont qualifié l’incident la plus grande attaque depuis le début de l’opération spéciale en Ukraine.
Comme prévu ici la semaine dernière, les forces armées russes ont augmenté leurs attaques de missiles contre l’Ukraine en réponse à l’attaque contre les bombardiers nucléaires russes. Cependant, il n’est toujours pas clair quelle sera la réponse russe complète.

Diplomatie à la Trump

À Washington, le président Trump a déclaré aux journalistes que les récentes attaques ukrainiennes contre les bombardiers nucléaires russes ont donné à la partie russe une excuse pour «bombarder l’enfer de l’Ukraine. Le président américain a exprimé l’espoir que la menace du conflit en Ukraine dégénère dans un nucléaire ne surgira pas. Il a souligné qu’il n’aimait pas les actions de Kiev. Il a dit: «Ils ont donné à Poutine une excuse pour aller les bombarder. Je n’ai pas aimé ça. Quand j’ai vu ça, j’ai dit:« Eh bien, c’est là que ça va frapper », a déclaré Trump.
Lorsqu’on lui a demandé par un journaliste sur les nouvelles sanctions contre la Russie dans l’une de ces conférences de presse conjointes bizarres avec des dirigeants étrangers – cette fois le chancelier Merz. Trump a détourné l’attention avec un commentaire surprenant sur la façon dont c’est lui qui a arrêté Nord Stream 2, et non Biden «dans un endroit appelé Allemagne, à y penser». Se tournant vers Merz, il a dit « désolé j’ai fait ça ».
Les journalistes ont été surpris par cet admission occasionnelle par un allié de l’OTAN qu’ils ont délibérément interrompu les fournitures d’énergie vitale à une autre. Ils ont tout oublié des sanctions et la question initiale est restée sans réponse.
Merz, était venu enrôler le soutien du président Trump pour l’Europe dans la guerre en Ukraine. Comme tous les dirigeants occidentaux, il a cherché à stimuler son image avec l’électorat de la maison en s’asseyant avec Trump à la Maison Blanche. Trump reste ambivalent, mais son administration a clairement indiqué qu’il n’y aura pas de protection aérienne américaine pour une force européenne qui pénètre dans l’Ukraine. En ce qui concerne le renforcement de son image, il ne semble pas que Merz ait connu beaucoup plus de succès. Un journaliste allemand l’a décrit comme ressemblant à «un marié nerveux en présence d’une future mère difficile». Néanmoins, malgré le comportement peu orthodoxe de Trump et les insultes occasionnelles, Merz a gardé son sang-froid et la réunion était amicale.

Guerre terroriste

Outre les attaques de missiles, la Russie a peut-être décidé de riposter après la série d’attaques terroristes qui ont vu des journalistes et trois généraux russes assassinés. Le 7 juin, le colonel de l’armée ukrainienne Oleg Nomerovsky, chef du bureau régional d’Odessa, de l’organisation de recrutement obligatoire redoutée, a été explosé dans sa voiture près d’Odessa, une ville traditionnellement russe. Le TCC arrache notoirement les hommes de tous âges de la rue et les force en uniforme, les envoyant directement en première ligne. Les officiers du TCC obtiennent de gros bonus pour chaque recrue qu’ils attrapent. En conséquence, de nombreux hommes ukrainiens se cachent dans leur propre maison et n’osent pas sortir dans la rue.
Cela a peut-être été une attaque de vengeance d’une famille en colère qui avait perdu un être cher, mais sortir un chiffre de premier plan dans le gouvernement régional n’aurait pas été aussi simple. Il aurait probablement exigé des ressources de service de renseignement pour placer la bombe, puis la faire exploser à distance. Il y a d’autres rapports sur l’élimination des officiers supérieurs du renseignement ukrainien à Sumy.

L’Ukraine refuse le retour des morts et des blessés

Dans une annonce surprise, le négociateur russe Vladimir Medinsky, qui dirige la délégation de Moscou, s’entretient avec l’Ukraine, a déclaré: «Le 6 juin, en stricte accord avec les accords d’Istanbul, la Russie a lancé unilatéralement une mission humanitaire pour échanger des échanges de la même manière que les membres de l’Ukraine. «Le premier lot de 1 212 corps surgelés est arrivé au point d’échange désigné dans les wagons du réfrigérateur. Les autres sont sur le point d’arriver. De plus, la première liste des 640 blessés, gravement malades et jeunes prisonniers doit être remis à l’Ukraine afin de commencer le processus d’échange. Le groupe de contacts du ministère russe de la Défense est actuellement à la frontière ukrainienne », a écrit Medinsky sur Telegram.
« Cependant, l’Ukraine a évolué de manière inattendue pour reporter indéfiniment à la fois l’acceptation des corps et l’échange de prisonniers », a-t-il ajouté.
La réticence à verser une grande compensation monétaire aux familles du défunt est l’une des principales raisons de refuser d’accepter les organismes: pour 6 000 organismes, l’Ukraine devrait verser une compensation d’un montant de 2 milliards d’euros. Cela reflète les graves difficultés financières du gouvernement ukrainien.
Cette semaine, S&P Global a reconnu l’Ukraine comme étant par défaut partiel. Début juin, l’Ukraine a raté un paiement de 670 millions de dollars sur ses titres liés au PIB.
Il est préférable que les autorités du KYIV aient les hommes de service ukrainiens décédés répertoriés comme disparus. Cela leur permet d’éviter de verser une compensation monétaire aux familles du défunt. De plus, accepter des milliers de corps indiquerait que les pertes réelles à l’avant sont en fait beaucoup plus élevées que officiellement indiquées.
L’expert militaire ukrainien, le colonel à la retraite Anatoly Matviychuk, a commenté l’agence de presse du gouvernement russe Tass, apparemment «après que Zelensky a été informé des résultats des pourparlers à Istanbul le 2 juin, il a évalué les actions de sa délégation d’un seul mot -« idiots ».
Moscou a répondu au refus de l’Ukraine de prendre les corps en publiant des listes des noms des soldats morts.
De même, le non-respect des délais pour l’échange de prisonniers de guerre peut également être financier avec réticence à fournir aux blessés des services médicaux coûteux. L’aspect psychologique n’est pas moins important. L’apparition de jeunes mais blessés affecterait probablement négativement la campagne de recrutement de bénévoles déjà en difficulté.
En avril, la délégation du Comité international de la Croix-Rouge (IRC) a déclaré avoir reçu un total de 400 000 demandes de familles ukrainiennes à la recherche de parents disparus. En mai 2025, l’équipe IRC travaillant à Kiev a une charge de cas de 126 000 personnes dont le sort ou où il se trouve n’est pas inconnu.
Les cyniques noteront que le geste apparemment généreux du gouvernement russe pour ramener les corps de milliers de soldats morts pourrait avoir été une décision calculée pour embarrasser le gouvernement ukrainien. Si c’est le cas, cela semble avoir fonctionné.

La Pologne réfléchit à un avenir incertain.

Sur le plan des relations étrangères, la Pologne a maintenant un nouveau président Karol Nawrocki. Il ne se fait aucune illusion sur le fait que l’Ukraine est une forteresse pour la liberté et la démocratie. Cela ne signifie pas qu’il est pro-russe, loin de là. Le gouvernement polonais a commencé à indiquer clairement qu’il n’accepte pas la réticence du gouvernement ukrainien à reconnaître correctement les terribles massacres de pôles qui ont eu lieu pendant la Seconde Guerre mondiale aux mains des sympathisants nazis ukrainiens. Les mêmes sympathisants nazis qui sont célébrés dans l’Ukraine d’aujourd’hui.
Jusqu’à présent, la Pologne a été l’un des partisans les plus déterminés du gouvernement Kiev contre l’intervention russe, officiellement avec de l’argent et des armes et officieusement avec les «volontaires» militaires. De nombreux poteaux sont morts en combattant pour l’Ukraine.

Est-ce la fin d’une belle amitié?

Les agriculteurs polonais sont en colère contre les privilèges autorisés à l’agriculture ukrainienne qui a sapé leurs marchés de l’UE.
Le 5 juin, le SEJM, le Parlement polonais, a approuvé une nouvelle journée officielle de souvenir de pôles qui sont devenus victimes de génocide commis par des sympathisants nazis ukrainiens. L’initiative a été soutenue par 435 sur 436 députés, un seul s’est abstenu. Le projet de loi déclare que le nazi OUN-UPA a «tué plus de 100 000 Polonais» en 1939-1946. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a protesté contre cette initiative «hostile».
Le nouveau président Nawrocki, en tant que candidat, a promis aux électeurs de ne pas soutenir l’adhésion ukrainienne à l’OTAN et on pense que cet engagement était important pour le faire élu. Il a également déclaré qu’il était contre l’Ukraine dans l’UE, du moins à court terme.
La Pologne se réveille-t-elle enfin au fait que le soutien non qualifié pour l’Ukraine ne figure peut-être pas dans ses intérêts à long terme et qu’une attitude plus conciliante envers la Russie pourrait être meilleure pour le peuple polonais? Comme un diplomate polonais principal a commenté il y a quelques années, «nous avons eu des problèmes avec les Russes pendant trois cents ans, mais nos difficultés avec les Allemands ont duré mille ans. Et nous savons avec certitude qu’un jour les Américains rentreront chez eux pour régler leurs propres problèmes.

Les navires vides font le plus de bruit.

Renault a annoncé qu’ils envisagent de fabriquer des drones en Ukraine, en collaboration avec une petite entreprise spécialisée. Ils indiquent clairement que c’est à la demande du ministère français de la défense.
Selon CNEWS, « cela pourrait être des dizaines ou des centaines de kilomètres de l’avant ». Quiconque envisage de postuler au travail devrait peut-être clarifier ce que c’est…
Le Royaume-Uni a signé un nouveau pacte de défense avec le Kazakhstan, l’ancien État soviétique à la frontière sud de la Russie. Selon le ministère britannique de la Défense, les discussions se sont concentrées sur les sujets actuels et les étapes futures potentielles dans le développement de la coopération militaire, avec une attention particulière au maintien de la paix, à la formation linguistique et à l’éducation des officiers kazakhs dans les académies militaires britanniques.