la face cachée d’OnlyFans et de MYM diffusé par Le Point – Toute l’info en continu le
Voici un post que je suis heureux de divulguer ici sur notre blog. La thématique est « Actualité française ».
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Titre exacte donné par le journal était: la face cachée d’OnlyFans et de MYM
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« J‘ai commencé pendant le Covid, raconte Littleangel84, créatrice de contenus, productrice et entrepreneuse. Avant, je travaillais dans un love shop. Je faisais des lives sur une plateforme libertine, puis j’ai basculé sur MYM avec des vidéos softs, entre humour et érotisme. » Sa communauté ? Des hommes de 25 à 45 ans, souvent issus de milieux populaires, qui la suivent sur Facebook et partagent ses vidéos sur WhatsApp. « Des pompiers, des chauffeurs routiers, des agriculteurs. Le cœur de la France », sourit-elle.
Mais si la trentenaire au caractère bien trempé séduit une génération d’hommes plus âgés, c’est bien la jeunesse qui reste en première ligne d’un système façonné par des businessmen de la tech et importé des États-Unis. De balbutiant en 2019, le marché est devenu un véritable phénomène de masse en 2025. Signe de cette réussite économique fulgurante, MYM bénéficie depuis trois ans du prestigieux label French Tech 120, réservé aux start-up françaises en forte croissance.
Une reconnaissance qui célèbre à la fois l’innovation technologique de la plateforme et son impact économique… mais qui laisse de côté, pour l’instant, les interrogations éthiques que soulève ce modèle de monétisation de l’intime.
Le mirage de l’argent facile
MYM (Meet Your Model) et OnlyFans sont deux plateformes qui promettent de monétiser son corps à portée de clic. La seconde, la plus connue, existe depuis 2016, mais a connu un véritable boom depuis mars 2020 et une chanson de Beyoncé en plein confinement mondial. En août 2020, la jeune Française surnommée « Polska » révélait qu’elle gagnait plus de 10 000 dollars par mois grâce à la plateforme, lui donnant l’image d’un véritable eldorado.
Officiellement réservées aux majeurs, elles attirent depuis de plus en plus de jeunes adultes séduits par la perspective de revenus rapides. Mais comme le souligne Tom Connan, auteur du livre Capital rose : « Le profil type des créateurs, ce sont souvent des étudiants, des personnes précaires, qui s’y lancent pour boucler leurs fins de mois. Très peu en vivent vraiment. » Moins de 500 euros par mois en moyenne, selon lui. 1 200 euros, selon la plateforme MYM, créée à Lyon en 2019.
À LIRE AUSSI OnlyFans, MYM… Le boom des influenceuses sexeSi des figures comme Littleangel84 ou Diana Lawrence ont réussi à tirer leur épingle du jeu, c’est souvent au prix d’une structuration professionnelle et d’années d’expérience. « Je fais ça par passion, pas par nécessité », insiste Diana Lawrence, passée du libertinage privé à une carrière d’actrice porno pour Dorcel. Elle s’appuie d’ailleurs sur l’expertise du monde de la pornographie pour se développer : « Je travaille avec l’agence de Fred Coppula (un producteur et réalisateur de films pornographiques) qui m’aide pour la stratégie, bien que je garde la main sur les contenus privés et le tchat. »
Par contenu privé, il faut comprendre une demande personnalisée de photo ou vidéo par un client de la plateforme. En majorité, il s’agit d’une vidéo ou d’une photo de « solo » (autrement dit, de masturbation), avec le prénom du commanditaire crié ou écrit sur le corps, même si les demandes peuvent varier : anal, sexe à plusieurs, scénarios spécifiques… C’est en partie cette personnalisation à la carte, qui donne le sentiment d’entrer dans l’intimité de la créatrice de contenus, qui séduit et fait le succès de ce nouveau marché.
Mais tout le monde ne joue pas le jeu de la customisation payante. Littleangel84, elle, refuse catégoriquement ce type de pratiques : « J’ai trop de demandes là-dessus, je ne suis pas à l’aise avec le média privé. Quand je fais un contenu, c’est moi qui décide, c’est moi qui écris, qui réalise. On est plus proche d’un format type Netflix : les abonnés paient pour accéder à des épisodes que j’ai conçus, pas pour me commander un prénom crié pendant une vidéo de masturbation », tranche-t-elle.
« Un système pyramidal »
Un choix qui reflète sa volonté de rester indépendante et de garder le contrôle sur sa production : « Mon personnage, c’est celui d’une femme forte qui garde le contrôle de ses fantasmes. Le média privé, c’est l’inverse : c’est se soumettre à une demande individuelle. Je comprends que certaines le fassent, c’est rentable, mais ce n’est pas mon modèle. »
Les acteurs dans leur ensemble dénoncent en revanche les nouvelles agences opaques, nouvellement lancées par appât du gain. « Elles contactent des filles dès 18-19 ans sur Instagram ou TikTok, leur promettent des fortunes, prennent parfois jusqu’à 50 % des revenus… », s’insurge Littleangel84. Diana Lawrence confirme : « Parfois, c’est un système pyramidal : au début, elles mettent certains profils en avant, les font exploser pendant deux ou trois mois… puis elles passent à la suivante. »
À LIRE AUSSI Porno en ligne : la débandade françaiseCertaines agences prennent également en charge la gestion du tchat privé des créatrices de contenu, avec pour objectif d’inciter les clients à acheter un maximum de contenus personnalisés. Une pratique qui soulève des questions éthiques sur la transparence et le respect du consommateur. Quant à l’âge légal d’entrée, fixé à 18 ans, il fait débat. Diana Lawrence le dit sans détour : « Ce n’est pas un travail qu’on doit faire à 18 ans. À cet âge-là, on n’a pas la maturité pour assumer les conséquences. Plus on commence jeune, plus on va crescendo dans les pratiques, sans forcément s’en rendre compte. J’avais 28 ans quand j’ai débuté, et je sais que je n’aurais pas eu les épaules pour ça plus tôt. »
Avant même de poster une première vidéo payante, il y a l’étape incontournable : se construire une audience. Sur MYM et OnlyFans, sans abonnés, pas de revenus. Pour se faire connaître ? Direction Instagram, TikTok, voire X (ex-Twitter), où les créateurs inondent les fils de contenus de teasers plus ou moins suggestifs.
Une promotion obligatoire… sur des plateformes ouvertes aux mineurs
Littleange84 connaît bien l’exercice : « Je publie des contenus humoristiques, des teasers softs, des vidéos interactives. L’idée, c’est de rester visible sans enfreindre les règles des plateformes. » Face à l’image controversée d’un AD Laurent qui produit du contenu X – l’influenceur, accusé de glamouriser le sexe « masculiniste » auprès des plus jeunes sur les réseaux sociaux, était entendu récemment par une récente commission d’enquête parlementaire –, Littleangel84 revendique une ligne différente. « Moi, je fais de la comédie avec un peu de cul. Ce n’est pas du porno, c’est du contenu érotique francophone. Et ça marche. »
Mais cette logique de visibilité permanente a un coût : exposition quotidienne, production de contenus incessante, et surtout une présence constante sur des réseaux sociaux ouverts aux mineurs. « Meta, TikTok, X… Tous profitent de l’exposition de ces créateurs. Ils ne diffusent pas directement de porno, mais ils sont la première étape du tunnel de conversion vers MYM ou OnlyFans », dénonce Tom Connan.
S’y ajoute un phénomène récent : la course au buzz par la provocation extrême. Le 19 juin dernier, une créatrice britannique a fait la une en promettant, dans une vidéo promotionnelle, de coucher avec 5 000 hommes en une semaine, dans ce qui ressemble autant à une cascade marketing qu’à un défi de santé publique.
Pour Tom Connan, cette logique de surenchère est le résultat direct de la massification du marché : « On est entré dans un modèle économique du “winner takes all” (le vainqueur prend tout). Un très petit nombre de créateurs rafle la majorité des revenus, pendant que des milliers d’autres courent après des miettes. La plupart des créateurs doivent désormais produire toujours plus de contenus, plus souvent, pour rester visibles dans un flux permanent et saturé. » Un phénomène qui, selon lui, « broie les individualités et transforme les créateurs en producteurs de contenus jetables, dans un système qui se nourrit à la fois de la précarité et de l’illusion de succès ».
Il pointe aussi l’hypocrisie des grandes plateformes : « Sur Instagram, sur X, sur TikTok… même sans diffuser de porno, ils participent tous activement à cette machine à visibilité qui alimente MYM et OnlyFans. Ils sont ravis de l’addiction que ça génère, mais laissent les créateurs seuls face aux conséquences sociales et psychologiques. »
Une régulation absente et attendue
La France a bien tenté un début d’encadrement avec la loi sur les influenceurs de 2023, qui impose désormais aux créateurs de contenus commerciaux d’afficher leur statut, de signer des contrats transparents et de respecter des mentions légales. Mais rien, ou presque, sur les plateformes à caractère sexuel. « On est plus encadrés pour sous-louer un studio sur Airbnb que pour vendre des photos de soi nu », ironise Tom Connan.
Certes, les plateformes comme MYM et OnlyFans imposent une vérification d’âge et une certification des utilisateurs. Mais la faille reste béante : les nouvelles agences continuent d’opérer en coulisses, gérant les comptes à distance, captant les revenus et, potentiellement, pressurisant des jeunes créatrices de contenus. « C’est trop facile de filer ses identifiants. », déplore Littleangel84.
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Surtout, ces activités sont mal encadrées. Pour Tom Connan, une solution existe : créer un agrément officiel de la part des entrepreneurs, sur le modèle des locations touristiques. « Un enregistrement, une information claire, des outils de protection, une page du gouvernement expliquant ce que signifie de se lancer là-dedans. Ce n’est pas être moralisateur, c’est être responsable », estime l’auteur.
Faut-il interdire MYM et consorts ? « Non, bien sûr, répond Tom Connan. Mais il faut sortir de cette hypocrisie qui laisse les plus vulnérables se brûler les ailes dans une zone grise. C’est légal mais moralement réprimé. Ce n’est pas sain. » Et de conclure : « Vendre une photo de soi nu, ce n’est pas anodin. Cela ne devrait ni être honteux, ni invisible, ni improvisé. Il est temps de traiter cette activité comme un choix de vie adulte. Et pas comme un accident de jeunesse. »
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