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Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale française publie sur Instagram la pire des menaces haineuses, racistes et sexistes que les femmes députées reçoivent régulièrement. Le compte qui s’intitule « Balance ton intimidation » dénonce une avalanche de ces propos outranciers qui sont proférés en toute impunité.
Les écologistes à l’Assemblée nationale dévoilent sur un compte Instagram intitulé « Balance ton intimidation » les menaces et insultes, que les femmes députées reçoivent constamment sur les réseaux sociaux.
Pour Marion Nadaud, collaboratrice du groupe, à l’origine de cette initiative en ligne, ce compte est un « outil de dénonciation » voiture utile « les réseaux sociaux ne exemptent pas les femmes des messages violents ». Elle dénonce également l’inaction des pouvoirs publics. « Tant que la justice n’est pas adaptée, elle sera dépassée par la rapidité des réseaux, et l’on ne peut pas attendre à ce qu’il se passe quelque chose ».
Quatorze de ces messages particulièrement virulents ont été mis en évidence dans les histoires de la plateforme sociale en permettant les pseudos utilisés par les individus qui ont posté ces missives de haine.
Des insultes à caractère sexistes assorties de menaces physiques
Sabrina Sebaihi, députée des Hauts-de-Seine en région parisienne, née de parents algériens, reçoit régulièrement ce type de message.
La députée de la Vienne, Lisa Belluco, est aussi victime de ce harcèlement violent.
Autre victime de ces attaques, Marie-Charlotte Garin, députée écologiste de Lyon. Elle milite en faveur des droits des femmes, de la justice sociale et climatique, et est également devenue la cible des « masculinistes » forcés.
Un outil de dénonciation
Le compte « Balance ton intimidation » met en évidence le caractère anonyme de ces commentaires ou duriers, écrits la plupart du temps par des individus agissant en meute.
Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, estime qu’il est important de montrer ces messages afin de mieux les combattre. Selon elle, rien n’est fait pour protéger les femmes politiques de ces messages qui envahissent leurs comptes sur les réseaux sociaux à chaque fois qu’elles prennent la parole à l’Assemblée nationale. « Un message sur deux que je reçois consiste à me soumettre par le sexe », commente-t-elle auprès des médias français.
Les dispositifs de modération mis en place par les géants du Web sur leurs plateformes respectives se révèlent jusqu’à présent totalement inefficaces pour lutter contre cette haine des femmes qui déferle constamment et en toute impunité, sur l’ensemble des réseaux sociaux.
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