Il compte bien ne pas laisser l’héritage de son père être entaché. Le fils de Martin Luther King, Martin Luther King III, n’a que très peu apprécié que Marine Le Pen se réclame de son paternel. La cheffe de file du Rassemblement national, lors de son rassemblement, place Vauban à Paris, dimanche 6 avril, s’était en effet comparée au pasteur, assassiné par un ségrégationniste blanc en 1968.

« Notre ligne de conduite […] [sera] celle, pacifique, du pasteur Martin Luther King pour les droits civiques des citoyens américains, à l’époque, opprimés et privés de droits », avait-elle lancé. Avant d’ajouter : « Nous ne demandons pas d’être au-dessus des lois, mais pas au-dessous des lois. Nous ne sommes pas des sous-citoyens », faisant ainsi un parallèle avec sa propre situation – elle a été condamnée à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate pour détournement de plusieurs millions d’euros de fonds publics européens.

À LIRE AUSSI « Cette décision peut souder le RN et ses électeurs dans un sentiment d’injustice » « Nous prendrons exemple sur Martin Luther King qui a défendu les droits civiques », avait-elle déclaré un peu plus tôt, ce même jour, dans un appel en visioconférence aux partisans de La Lega, le parti d’extrême droite italien de son allié Matteo Salvini.

Il dénonce une « tentative de déformation »

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Auprès de BFMTV, le fils du leader afro-américain a dénoncé une « tentative de déformation ou d’établissement de fausses équivalences avec la lutte du D^r King pour les droits civiques ». « Cela constitue une distorsion inappropriée de l’histoire et porte atteinte aux sacrifices consentis par ceux qui se sont opposés à la haine et se sont battus pour la justice », ont ainsi estimé Martin Luther King III et Arndrea Waters King, le fils de Martin Luther King et son épouse.

À LIRE AUSSI Le Pen inéligible : la droite face à une équation à multiples inconnues « Ses efforts ont inspiré des générations d’Américains et ouvert la voie à la création de sa vision d’une “communauté bien-aimée”, une société fondée sur l’unité plutôt que sur la division », ont-ils rappelé, saluant un « héritage inégalé ». En France, les propos de Marine Le Pen avaient aussi suscité l’incompréhension et la colère. Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard y avait vu de « l’indécence crasse », quand la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier s’était contentée de déclarer : « Non mais sans déconner. »