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Le Pérou est toujours secoué par des manifestations, à Lima et surtout dans le sud du pays. À Cuzco, quelques milliers de Péruviens ont défilé contre le gouvernement et en hommage au manifestant tué mercredi, le 40e mort en manifestation depuis un mois.
La capitale Lima a été gagnée par les manifestations à son tour. Hier jeudi, sous le slogan « Pas un mort de plus, à bas la dictature civilo-militaire raciste et classiste », des milliers de manifestants ont défilé pacifiquement dans le centre historique, à l’appel d’un conglomérat de collectifs sociaux, de syndicats et partis de gauche.
Dix des 25 régions du Pérou et notamment dans les villes de Tacna, Moquegua, Puno, Cuzco, Abancay, Apurimac, Arequipa, Madre de Dios et Huancavelica, dans le sud et l’est du pays, ainsi qu’à San Martin, dans le nord, sont financés par le mouvement, précise l’Agence France presse. Et de nombreux axes routiers sont bloqués dans ces régions, selon les autorités.
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Hommage au manifestant tué à Cuzco
À Cuzco aussi, des milliers de personnes ont défilé et un hommage a été organisé pour le manifestant tué mercredi, rapporte notre envoyée spéciale, Juliette Chaignon. Devant l’hôpital où Remo Candia a succombé à sa blessure, ses proches, endeuillés, patientent pour récupérer le cercueil. « C’est injuste qu’ils l’aient tué ainsi, s’indigne Maruca, une amie de la famille. Même les animaux ont droit à plus de respect. Et Remo n’avait rien fait, aucun acte de vandalisme. Quel est son problème à Dina Boluarte ? » Remo Candia, âgé d’une cinquantaine d’année, était président d’une communauté de Anta, à une heure de Cusco.
Près d’un millier d’habitants des communautés rurales alentours ont donc fait le déplacement pour défiler dans les rues. « Dina assassin », scandent les manifestants, contre la présidente Dina Boluarte. « Nous sommes indignés ! Parce que nous élevons la voix, on nous tue ? C’est injuste. On n’est pas des terroristes ! Nous sommes des paysans en lutte, contre toutes les injustices que nous subissons. Nous voulons une nouvelle Constitution, la dissolution du congrès et que Dina Boluarte renonce à la présidence. Mais nous n’avons aucune réponse… »
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Enquêtes du Parquet et de la CIDH
Les manifestants, qui garantissent être déterminés, ont déclaré une mobilisation à durée illimitée. Ils réclament aussi la dissolution du Parlement et la convocation d’une Assemblée constituante.
Le Parquet a ouvert mardi une enquête pour « génocide » présumé à l’encontre de Dina Boluarte. Elle concerne des faits de « génocide, homicide qualifié et blessures graves, commis pendant les manifestations » de décembre et janvier.
Mercredi, une délégation de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) est arrivée à Lima pour évaluer « la situation des droits de l’homme dans le contexte des protestations sociales ».
(et avec agences)
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