Infos france: Que sait-on vraiment des vaccins (2/2) : Influences, corruptions et manipulations

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Dans son livre « Antivax toi-même ! », aux éditions Guy Trédaniel, le journaliste scientifique Xavier Bazin montre comment les vaccins ne sont pas seulement affaire de médecine et de science, mais aussi d’argent, de corruption et de manipulation. Entretien (partie 2).

Par Alix Jouan

Antivax vous-même (couverture du livre)
Antivax vous-même (couverture du livre)

Au-delà de ce que vous appelez la religion des vaccins et la croyance en des «vaccins qui sauvent des vies», il y a aussi de grosses affaires dans la course aux vaccins. Racontez-nous comment les vaccins sont devenus la poule aux œufs d’or de l’industrie pharmaceutique.

Cela a été particulièrement répandu au cours des 30 dernières années. Avant, les vaccins ne généraient pas de ventes importantes pour les laboratoires pharmaceutiques. Mais en 1986, une loi aux États-Unis a permis aux fabricants de vaccins de ne plus être poursuivis en cas d’effets indésirables ; c’est l’Etat qui paie. Au même moment, le gouvernement américain a commencé à recommander des vaccins pour les enfants. Cela a conduit à une explosion du nombre de vaccins créés. Les changements technologiques ont également permis de les produire de manière plus rentable. L’avantage des vaccins par rapport aux médicaments est que s’ils sont recommandés ou mandatés par un État, il n’y a pas besoin de publicité, l’État en fait la promotion. De plus, ils ne s’adressent pas seulement aux personnes atteintes d’une maladie, mais aussi à l’ensemble de la population à titre préventif. Un super marché ! Enfin, il est très difficile de breveter des vaccins, compte tenu de la complexité de leur fabrication. Il faut vraiment être un gros labo pour avoir des lignes de production suffisamment sécurisées. Cela signifie qu’il n’est pas « généralisable ». C’est ainsi que les vaccins sont devenus, au fil du temps, un relais de croissance très important pour les laboratoires qui les produisent.

Des autorités sanitaires corrompues

Alors, on comprend qu’il est très intéressant pour ces laboratoires de faire pression sur les autorités sanitaires pour recommander ou rendre leurs vaccins obligatoires…

Oui, il y a aussi ce qu’on appelle la corruption systémique, qui peut être consciente ou inconsciente, directe ou indirecte. Dans mon livre, je donne un exemple caricatural, celui de l’ancien patron de la FDA (Food and Drug Administration – l’agence américaine du médicament, ndlr), qui a démissionné en 2019. Quelques mois plus tard, on le retrouve au conseil d’administration de directeurs de Pfizer avec des émoluments d’environ 300 000 dollars par an ! On voit qu’il n’est même pas nécessaire de corrompre l’administration de manière directe. Il suffit que toute personne en position d’approuver ou non des vaccins ou des médicaments sache que, selon ses décisions, elle peut avoir une carrière très lucrative dans l’industrie pharmaceutique par la suite. Et la FDA est une cible stratégique majeure pour les laboratoires, puisque ses décisions sont généralement suivies par d’autres pays.

L’influence de Bill Gates sur l’OMS

Il y a aussi l’influence directe de Bill Gates sur l’Organisation mondiale de la santé à travers sa Fondation Bill & Melinda Gates et une autre organisation qu’il a créée en 2000, Gavi – the Vaccine Alliance, qui sont les deux plus gros bailleurs de fonds privés de l’OMS.

L’influence de Bill Gates sur l’OMS est colossale. D’abord parce qu’il en est le plus gros contributeur privé. Deuxièmement, parce que les contributions privées, contrairement à celles des États membres, sont affectées. C’est-à-dire qu’elles sont dirigées vers les programmes que ces contributeurs privés veulent mettre en œuvre. Et pour Bill Gates, qui a évidemment une vision purement technologique de la santé, ce sont des programmes de vaccins pour lutter contre les maladies infectieuses dans le monde. Cela crée un biais considérable dans les politiques de l’OMS, qui à leur tour influencent les politiques de santé des États.

En France, l’exemple de Cahuzac

Et nos dirigeants politiques ? Sont-ils aussi corrompus ou influencés d’une manière ou d’une autre par les laboratoires ?

Difficile de savoir exactement ce qui se passe dans les coulisses, notamment dans les fameux dîners des présidents de la République avec les industries pharmaceutiques. Nous savons qu’ils existent, mais ils ne sont pas inscrits à l’ordre du jour et il n’y a pas de procès-verbal, alors nous ne savons pas ce qui en ressort. En revanche, l’affaire Cahuzac a révélé des faits qui peuvent nous faire imaginer ce qui se passe en secret. Voici un type qui était responsable des médicaments au ministère de la santé et dont on apprend par hasard, des années plus tard, qu’il recevait des pots-de-vin des fabricants de dispositifs médicaux. Et dès qu’il a quitté le ministère, il est devenu consultant pour Pfizer qui l’a payé des centaines de milliers d’euros. A mon avis, ce n’est que la pointe de l’iceberg, mais ça donne une idée.

Communication et désinformation

Vous évoquez également le rôle déterminant joué par les agences de communication et de relations publiques non seulement pour faire la publicité des vaccins, mais aussi pour faire taire les critiques. Vous explorez notamment le cas de Publicis.

Publicis est l’une des grandes agences de publicité et de relations publiques de Big Pharma : c’était l’agence de Sanofi, puis de GSK. C’est aussi l’une des trois agences choisies par le gouvernement français pour mener des campagnes de sensibilisation sur le Covid et la vaccination. Mais ce même Publicis finance aussi un organisme appelé NewsGuard, dont le but est de lutter contre la « désinformation » sur Internet, en indiquant quel site est fiable ou non. Et NewsGuard est cité comme référence par la presse et les médias. On voit donc ce qui se passe : d’un côté, Publicis a pour clients les labos et l’État et fait du marketing-publicité pour « inonder le quartier », comme on dit, d’arguments favorables ; et d’autre part, ils financent une organisation qui écarte et diabolise tout média qui aurait des arguments contraires. C’est assez efficace.

Média formaté

Parlons des médias grand public. Dans l’ensemble, ils sont peu critiques vis-à-vis des vaccins, et c’est encore plus vrai avec les vaccins Covid, sans parler de la véritable omerta qui règne sur les effets indésirables. Comment expliquez-vous cette uniformité dans la presse ?

Je pense qu’il y a d’abord un conformisme à accompagner le gouvernement pour différentes raisons. Mais là encore, il y a l’influence souterraine des agences de relations publiques qui fait qu’on se réveille le matin et que tous les médias parlent de la même chose et de la même manière. Il faut savoir que ces agences reçoivent des commandes et rémunèrent des journalistes pour qu’ils rédigent des articles clés en main, totalement orientés selon les intérêts de leurs clients. Ces articles sont ensuite envoyés aux différents médias qui les publient, souvent sans changer de ligne. Un journaliste qui a longtemps travaillé pour l’une de ces agences en témoigne dans corona. C’est édifiant. L’autre influence majeure est celle des grandes agences de presse telles que l’AFP, Reuters, AP… qui font la pluie et le soleil briller sur les informations publiées dans les médias et sur la perception que les journalistes ont de la réalité. Toutes ces agences sont membres de la Trusted News Initiative, une sorte de consortium lancé en 2019 par la BBC pour lutter contre la « désinformation ». Il comprend aussi Facebook, Twitter, Google/YouTube… On se demande qui, au sein de cette organisation, décide de ce qui est vrai ou faux. Il doit y avoir quelqu’un ou un groupe de personnes, mais qui ? Nous ne savons pas. En tout cas, pendant le Covid, le mot d’ordre a été très vite de dire que la vaccination était le seul moyen de retrouver une vie normale et que toute critique était de la désinformation. Et ce discours formaté se retrouve partout dans la presse et les médias.

Vaccins et armes biologiques

Un autre chapitre éclairant de votre livre est celui consacré au rôle de l’armée dans la fabrication des vaccins. C’est peu connu, même si cela explique pourquoi des laboratoires P3 ou P4 comme celui de Wuhan font des recherches sur les virus et « s’amusent » à leur faire subir des gains de fonction.

Le rôle des militaires est fondamental à comprendre, même s’il est aussi très secret et qu’il est difficile d’obtenir des informations. Mais il y a un certain nombre d’éléments troublants, à commencer par le fait que c’est l’armée américaine qui a été la tête de pont pour la mise en place des vaccins Covid. C’est le ministère de la Défense plutôt que le ministère de la Santé qui a dirigé l’opération « Warp Speed », mettant sur le marché des vaccins expérimentaux en un temps record. Pourquoi? C’est incroyable. Ce qu’il faut savoir, c’est que depuis un siècle, les armes biologiques sont l’obsession de toutes les armées du monde, soit pour les créer, soit pour se protéger de celles qui pourraient être créées par l’adversaire. Un traité a été signé par plusieurs pays en 1972 pour interdire la recherche sur les armes biologiques, mais certains pays, comme la Chine, ne l’ont pas signé. De plus, le traité comporte une énorme lacune : s’il interdit la création d’armes biologiques, il autorise la recherche à des fins défensives. Que veut dire « défensif » ? Cela signifie créer des vaccins pour se protéger contre une attaque par arme biologique. Mais pour créer les vaccins, il faut d’abord créer les armes que l’adversaire aurait pu développer à partir d’un virus ou d’une bactérie génétiquement modifié. Donc, en réalité, la création d’armes biologiques n’a jamais cessé.

Éliminer le risque d’hésitation face à la vaccination

Dans une opération paranoïaque, vous en arrivez à créer le « monstre » que vous essayez de combattre, c’est assez fou… Mais quelle influence cela a-t-il sur la population en général ?

Le rôle de l’armée est d’être paranoïaque, car elle doit se préparer à toutes les situations, et envisager les pires. Une autre obsession de l’armée est de pouvoir maintenir ouvertes les usines de production et d’assurer la continuité des services. A cette fin, elle estime qu’elle doit être prête à vacciner rapidement toute la population en cas d’attaque biologique. Ce n’est pas un hasard si, depuis les années 2000, des simulations d’attentats bioterroristes sont régulièrement organisées par les forces armées. L’une des plus connues est l’opération « Dark Winter » aux États-Unis, qui prévoyait une attaque de variole. La conclusion était que si toute la population n’était pas vaccinée à temps, des dizaines de millions de personnes pourraient mourir. Avec de tels scénarios catastrophiques, la réticence à la vaccination est inconnue du point de vue des militaires et le consentement éclairé n’est pas pertinent. Il faut s’y conformer et s’il y a des victimes dues à des effets néfastes, cela fait partie de la perte collatérale qui doit être acceptée pour le bien commun. Et quelle est la meilleure façon d’éliminer tout risque d’hésitation à la vaccination ? C’est pour garder la confiance du public dans les vaccins, quels qu’ils soient, à tout moment. Je pense donc qu’il y a un réel intérêt pour les militaires et les gouvernements à maintenir la religion vaccinale, pour que la population soit prête à obéir et à se faire vacciner sans hésiter si nécessaire.

  • Lire: « Antivax toi-même ! » par Xavier Bazin, Guy Trédaniel Éditeur (novembre 2022). Préface du Dr Michel de Lorgeril, chercheur au CNRS.

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